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9 avantages de l’apprentissage autodidacte

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Ces dernières années on a vu se développer les formations en ligne de manière considérable. Cela montre bien que nous cherchons de plus en plus à nous former continuellement, et que nous accordons une place de plus en plus grande à l’autoformation. A l’idée que nous puissions apprendre une nouvelle compétence en solo. Bien-sûr, nous avons tous une manière différente d’apprendre. Beaucoup d’entre nous préfèrent l’enseignement classique en salle de cours parce que cela correspond mieux à leur tempérament. Ceci dit, nous pourrions très bien nous en sortir avec notre propre méthode d’autodidacte. Mais le fait d’apprendre tout seul peut encore nous paraître incertain. C’est-à-dire que nous doutons de l’efficacité de l’apprentissage par soi-même. Si c’est ton opinion, alors j’ai bien l’intention de te te faire changer d’avis en te montrant quels sont selon moi les 9 avantages de l’apprentissage autodidacte. 😉

La curiosité sur le monde et les choses est une aptitude essentielle à avoir quand on souhaite évoluer, dans sa vie personnelle comme professionnelle. Apprendre à apprendre par soi-même, en autodidacte, permet de développer cette capacité. Imagine, tu es seul.e devant une multitude de possibilités, que choisis-tu d’apprendre ? Tu apprends à rédiger une lettre ? Tu apprends à parler de tes rêves et aspirations ? Ou bien à pouvoir suivre un film documentaire sur les dernières découvertes sur l’univers ?

C’est l’une des raisons pour lesquelles tu apprendras encore mieux et plus rapidement avec une démarche autodidacte. Puisque ta curiosité sera engagée, tu seras d’autant plus intéressé.e et motivé.e pour aller au bout de ta démarche.

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2. Je choisis la liberté

Décider de quoi faire et quand. Pour ceux d’entre nous qui sont indépendants et aiment prendre des décisions pour eux-mêmes, c’est un aspect non-négligeable. Quel plaisir de pouvoir laisser le parcours d’apprentissage évoluer par lui-même ! Quelle sensation de liberté de savoir qu’on peut à tout instant changer d’avis, revenir sur quelque chose, sauter un chapitre, ne s’intéresser qu’à ce dont on a réellement besoin 🙂.

D’ailleurs, il est illusoire de penser que dans l’enseignement classique, l’apprentissage dépend du professeur :

Apprendre en autodidacte
Dan Burton sur Unsplash

Alors poussons le processus vers une liberté totale. Prenons conscience que quand on apprend quelque chose de nouveau, nous sommes les seuls à réellement avoir le contrôle. Adoptons l’apprentissage autodidacte !

3. Je cultive le zen

Apprendre seul
Chris Spiegl sur Unsplash

Bien sûr, apprendre en autodidacte nécessite du temps et de la patience. Dans notre monde hyper-connecté et instantané, cela peut devenir un défi difficile à surmonter. Alors arrêtons-nous un instant, prenons une bonne respiration, et accordons-nous le temps de nous poser des questions fondamentales. De quoi ai-je réellement besoin ? Qu’est-ce que je désire ? Qu’est-ce qui m’apportera bonheur et satisfaction ?

En apprenant une langue seul.e, finalement, nous nous rendons compte que ce n’est pas la ligne d’arrivée qui compte. Voire même qu’elle n’existe pas. Le but de l’apprentissage d’une langue est-il vraiment de parler la langue « comme un natif » ? Cela est-il vraiment possible ? Probablement pas. Alors nous retrouvons la valeur du fait de prendre le temps de vivre et faire. Nous comprenons l’intérêt et l’avantage d’avoir de la patience, et nous trouvons tout notre plaisir dans le processus d’apprentissage.

4. Je retrouve le plaisir du travail

Et comme on se concentre plus sur le processus et moins sur le résultat, on retrouve le plaisir du processus de la découverte et du travail. Parler aussi bien qu’un natif n’est pas possible, ce n’est même pas l’objectif dans la grande majorité des cas, apprentissage autodidacte ou non. Alors on se concentre plus sur l’ici et le maintenant, et sur la durée. On apprend à apprécier les petites étapes, les nouvelles choses acquises. On célèbre plus souvent nos petites réussites, et on se sent fiers de nous-mêmes. C’est le processus qui nous apporte le plus de satisfaction et de retours positifs.

Et comme on a accepté l’imperfection, le « en train de devenir » perpétuel, on n’est plus obnubilé par l’erreur. D’après mon expérience, ce qui empêche le plus les apprenants de parler en français, de pratiquer la langue à l’oral, c’est la peur de faire une faute. Combien de fois ai-je entendu « je suis désolé, je ne parle pas bien français » ? Des quantités incalculables ! Pourquoi s’excuser de faire des fautes dans une langue étrangère alors que c’est la chose la plus naturelle ! Quand cela arrive, j’aime bien donner l’exemple de Javier Solana.

Javier Solana est espagnol et a été, entre autres, chef de la diplomatie européenne de 1999 à 2009. En tant que tel, il a été à de nombreuses reprises sur les plateaux de télévision francophones pour parler de politique européenne. Je t’invite à aller regarder l’une des vidéos de ses interventions. Il suffit simplement de taper son nom dans Google, et de sélectionner « vidéos ». Ecoute-le parler. Que remarques-tu ? Tout d’abord, on remarque son accent ; il a un très fort accent espagnol quand il parle français. Et puis, peut-être que tu remarqueras les petites fautes qu’il commet : fautes de syntaxe (les mots de la phrase ne sont pas dans le bon ordre), fautes de morphologie (il dit « le » au lieu de « la »), fautes de vocabulaire (il utilise un mot qui n’est pas utilisé en français).

Il fait des fautes !! Le chef de la diplomatie européenne va à la télévision francophone, parle de politique internationale et fait des fautes quand il parle en français ! Et le monde ne s’est pas écroulé 😉 ! Il n’est donc pas nécessaire de parler la langue parfaitement pour se faire comprendre et partager une interaction enrichissante et significative.

5. J’apprends à me connaître

T’es-tu déjà demandé quel était ton style d’apprentissage ? Es-tu plutôt auditif, visuel, kinesthésique ? Préfères-tu les formations longues ou courtes ? As-tu besoin de lire un livre de formation de la première page à la dernière ou lis-tu les chapitres qui t’intéressent en premier ?

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Quand on apprend seul, en autodidacte, on est face à soi-même et à ses mécanismes personnels. Bien se connaître, et connaître son processus, devient la première condition à la réussite. Il faut connaître ses limites et son juste milieu : si c’est trop facile, on s’ennuie et on laisse tomber ; trop difficile, on se sent submergé et on laisse tomber.

Alors comment faire pour savoir tout cela ? Il s’agit de développer deux compétences : le savoir-être et le savoir-apprendre. Le savoir-être est défini par le CECR comme « des dispositions individuelles, des traits de personnalité, des dispositifs d’attitudes » (2001, page 17). Développer son savoir-être, c’est d’abord être conscient des émotions auxquelles nous sommes le plus sensible. Des situations qui nous provoquent, des attitudes qui nous motivent, des opinions qui nous influencent … Et ensuite il s’agit de savoir composer avec. Ou de les changer, si c’est nécessaire et souhaitable.

Le savoir-apprendre, c’est savoir comment faire pour apprendre, savoir faire les bons choix dans un grand nombre de situations. Comme par exemple savoir se motiver, s’organiser, travailler sa mémoire, analyser un problème, chercher et sélectionner l’information, comment se comporter face à la nouveauté, prendre des initiatives, etc. Le sujet est vaste !

Apprendre par soi-même
Isabela Kronemberger sur Unsplash

Sur ce blog, tu trouveras de nombreux articles qui te permettent de développer ton savoir-être et ton savoir-apprendre en autodidacte (dans le menu « compétences »). Ces articles t’aideront notamment à comprendre « d’où tu viens » en matière d’apprentissage. Est-ce que l’idée d’apprendre te provoque une sensation de rejet ou d’attirance ? Si tu as eu des expériences enrichissantes en tant qu’enfant à l’école, ou si au contraire tes années passées à l’école te laissent des souvenirs douloureux, tout cela aura une lourde influence sur ta manière d’apprendre aujourd’hui. Ces expériences t’auront laissé des représentations sur l’apprentissage et sur toi-même. Représentations qu’il sera nécessaire de mettre au grand jour et de comprendre.

Et ne crois-tu pas que connaitre toutes ces choses sur toi-même va augmenter ton efficacité au travail et améliorer ta relation avec les autres ? 😉

6. J’ai la satisfaction du travail accompli

As-tu déjà ressenti une satisfaction enchantée, une joie radieuse en observant un travail fait par toi-même et dont tu es fier.e ? Je me souviens quand j’ai emménagé dans mon ancien appartement. Au début, je ne me sentais pas vraiment chez moi. Je me suis dit que c’était une question d’habitude, que ça « allait venir ». Mais plusieurs semaines sont passées et je n’avais toujours pas l’impression d’être chez moi. L’ancien propriétaire avait peint les murs en saumon et jaune, et je n’aimais pas du tout ces couleurs. Alors je suis allée acheter des pots de peinture, j’ai pris deux semaines de congé et voilà ! Rien qu’en changeant la couleur des murs, j’avais mis ma touche personnelle dans l’appartement. J’en avais pris possession, j’avais pris des décisions pour moi-même et je sentais enfin que l’espace m’appartenait.

De la même manière, quand on apprend quelque chose de nouveau, que ce soit en autodidacte ou pas, comprendre pourquoi on apprend telle ou telle chose, comprendre comment on apprend et prendre des décisions en conséquence permet de prendre possession de son avenir, d’avoir la sensation de contrôler sa destinée. Aussi, c’est alors que l’apprentissage devient le plus efficace. Si tu décides qu’apprendre le vocabulaire des vacances ne te servira à rien, alors que tu auras bien besoin du vocabulaire des loisirs, cela aidera grandement au fait d’apprendre ce vocabulaire, de t’en souvenir et de l’utiliser.

Apprendre en solo
Claire Kelly sur Unsplash

7. Je prends de bonnes habitudes

Si tu suis les conseils donnés sur ce blog, et que tu conçois toi-même tes activités et exercices, cela te donnera une opportunité additionnelle de pratiquer le français (ta langue cible). Tu fais tout en français :

  • le questionnement sur tes objectifs,
  • la conception du parcours d’apprentissage et des activités,
  • la recherche de ressources, de matériel et d’exercices,
  • la réalisation des activités,
  • l’auto-évaluation.

Si tu fais tout cela en français, alors cela te poussera à réfléchir en français. Tu seras exposé.e à ta langue cible du début à la fin. Tu seras totalement immergé.e dans la langue. Tu découvriras aussi à quel point on apprend mieux en faisant, en étant actif. Au lieu d’être passif dans une salle de classe où c’est le/la professeur qui décide de la progression et des activités.

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Tu comprendras qu’apprendre une langue, c’est bien plus que d’apprendre la grammaire et le vocabulaire. Il s’agit aussi de développer ses savoirs, savoir-faire, savoir-être et savoir-apprendre. Tu verras en quoi la compétence interculturelle, la connaissance des normes sociales, la capacité à organiser et présenter son propos et tout à fait fondamentale. En fait, en apprenant une langue étrangère, tu auras l’occasion de développer des compétences qui te seront utiles dans beaucoup d’autres domaines.

8. Je comprends ce que je fais et pourquoi je le fais

Notre cerveau est une impressionnante machine à résoudre des problèmes. Si on lui présente une difficulté, il fera tout pour trouver une solution, il ne peut pas s’en empêcher ! C’est pour cela que beaucoup d’ouvrages de productivité conseillent d’aller se coucher le soir avec une à cinq questions en tête. De cette manière, le cerveau peut travailler à la recherche de solutions pendant qu’on dort ! Il travaille d’ailleurs sans arrêt, même si on ne s’en rend pas compte.

Sur ce blog, tu trouveras un bon nombre de ressources, d’articles et de vidéos qui t’aideront à comprendre les principes de l’enseignement et de l’apprentissage. Ce qui te permettra de prendre des décisions informées et mieux ciblées.

9. Je développe mon autodétermination

Nos systèmes scolaires nous ont habitués à un apprentissage passif. Nous arrivons dans la salle de classe, nous nous asseyons à notre table, et nous écoutons le/la professeur. Bien sûr, beaucoup des activités que nous réalisons à l’école impliquent une certaine autonomie, mais le/la professeur reste la personne qui décide de ce que nous allons apprendre. Mais d’après mon expérience de professeur et d’apprenante de langue étrangère, je suis fermement convaincue que l’apprentissage est beaucoup plus efficace quand nous sommes actifs. Et les nombreux professionnels qui ont contribué à la conception du CECR sont arrivés à la même conclusion :

En particulier quand on apprend en autodidacte, il s’agit « d’apprendre à apprendre« . Heureusement, il existe aujourd’hui quantité d’ouvrages qui détaillent et expliquent les compétences nécessaires à un apprentissage efficace. Tu trouveras plein de conseils pratiques dans la rubrique « savoir-apprendre » du menu « compétences ».

Alors, prêt.e à prendre le contrôle de ton apprentissage en autodidacte ? Raconte-nous ta décision dans les commentaires 🙂

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